Cercle
d'Etude de Réformes Féministes
Face aux obscurantismes (l'islamiste et les autres) : le Devoir de Liberté
Tel pourrait être le sous titre de cet ouvrage qui présente sur le mode géopolitique, sociologique, politique, juridique, social les enjeux de l’islamisme dans sa dimension de dévalorisation, voire de haine, de la féminité et de la femme.
Comme
le souligne la Cour Européenne des Droits de l’Homme, la reconnaissance et
l’application dans tous les domaines de la vie, du principe d’égalité
entre les hommes et les femmes est un des critères majeurs de la progression démocratique.
Le voile, dont chacun mesure qu’il est symbole plus politique que religieux,
traduit, au niveau individuel, la soumission de la femme à l’homme et
symbolise son infériorité. Il exprime au niveau collectif la participation à
une stratégie qui vise à expliciter cette inégalité existentielle, au moyen
de la primauté de la charia sur la loi républicaine.
Nous
ne nous laisserons donc pas faire parce que nous n’avons pas, au nom d’un
obscurantisme qui s’oppose à des siècles de conquêtes juridiques par les
femmes à admettre que la question même d’un statut inférieur pour certaines
femmes soit posée.
Nous
ne nous laisserons pas faire parce que nous avons le devoir, au contraire,
d’aider la majorité des musulmanes qui le veulent à s’intégrer dans la
société française et à bénéficier des droits inaliénables que la
Constitution française leur reconnaît.
Nous
ne nous laisserons pas faire parce que l’islamisme est un intégrisme et un
totalitarisme qu’ont parfaitement décrit Khalida Messaoudi ou Chah.dortt
Djavann et qu’ont vécu les femmes vitriolées en Egypte, massacrées en Algérie,
interdites de vie en Afghanistan et même brûlées en France.
Nous
avons le devoir, parce que nous sommes libres, vivant dans le pays qui a déclaré
les droits de l’Homme, d’être inflexibles sur la laïcité et le principe
d’égalité sous toutes ses formes et dans tous les domaines de la vie,
qu’elle soit publique ou privée.
Nous
avons le devoir de la lucidité. Il suffit de lire les écrits des frères
Ramadan (version soft ou hard) du Conseil Européen des fatwas ou des « docteurs »
iraniens et du centre islamique de Genève, cités dans ce recueil pour
comprendre la nature de l’enjeu à la fois politique et social : Jihad d’un
côté, conquête progressive du droit de l'autre, par la reconnaissance une à
une des règles de la charia (lapidation des femmes, polygamie, répudiation, répression
du blasphème, interdiction de tout
acte de la vie civile aux femmes etc…).
Le
programme des islamistes nous est connu.
Nous
avons le devoir d’agir pour que la République empêche tout acte de nature à
intenter à la liberté ou aux droits des personnes humaines à commencer par la
moitié féminine de l’Humanité.
Corinne
LEPAGE
Ancien
Ministre
Présidente
de CAP 21