Dolto et le déni de l’inceste

 

 

Françoise Dolto, interviewée par la revue Choisir, en novembre 1979.

 

 

« -Choisir : Mais enfin il y a bien des cas de viol ?

-Dolto : Il n’y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes.

-Choisir : Quand une fille vient vous voir et qu’elle vous raconte que, dans son enfance, son père a coïté avec elle et qu’elle a ressenti cela comme un viol, que lui répondez-vous ?

-Dolto : Elle ne l’a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement compris que son père l’aimait et qu’il se consolait avec elle, parce que sa femme ne voulait pas faire l’amour avec lui. »

[Plus loin…]

-Choisir : D’après vous, il n’y a pas de père vicieux et pervers ?

-Dolto : Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui, en disant que cela ne se fait pas, pour qu’il la laisse tranquille.

-Choisir : Il peut insister ?

-Dolto : Pas du tout, parce qu’il sait que l’enfant sait que c’est défendu. Et puis le père incestueux a tout de même peur que sa fille en parle. En général la fille ne dit rien, enfin pas tout de suite. »